Le défibrillateur sauve des vies et c’est indispensable.

Les accidents cardio-vasculaires se multiplient en France mais également dans le reste du monde si l’on en croit tous les chiffres qui nous parviennent. Les organismes de prévention et d’aide à la santé rendent un verdict sans appel: il est devenu indispensable pour tout citoyen d’apprendre les gestes de premiers secours et ce afin d’éviter de trop nombreux décès que l’on aurait pu ne pas constater si les personnes présentes avaient eu connaissances des gestes qui sauvent. De toute évidence, les responsables politiques ont pris les choses en main et ont rendu obligatoire la présence d’un appareil bien spécifique dans tous les lieux destinés à accueillir du public : le Défibrillateur Automatisé Externe, ou DAE. Le défibrillateur sauve des vies tous les jours depuis la loi de 2007 recommandant son équipement.

Des questions peuvent donc se poser pour toutes les personnes qui seraient susceptibles, un jour ou l’autre, de devoir utiliser cet appareil pour sauver une personne en danger : est-ce qu’il est réellement obligatoire d’avoir un DAE dans un endroit destiné à l’accueil du public ? Quelles sont les raisons de cette obligation ? Comment faire pour utiliser un tel appareil ? Toutes les réponses à ces questions, et bien plus encore dans les lignes qui suivent.

La défibrillation en quelques mots

Avant d’entrer dans le vif du sujet et dans les réponses aux questions qui vont nous intéresser tout au long de cet article, prenons le temps d’expliquer en quelques mots en quoi consiste précisément la défibrillation. De toute évidence, il sera bien plus intéressant d’aborder les réponses aux questions dans la suite de cet article en ayant bien pris connaissance de la nature même de l’acte de défibrillation que l’on peut pratiquer à l’aide d’un DAE.

Cet acte médical qui peut être pratiqué même par des novices à l’aide d’un DAE consiste en la réalisation d’un choc électrique externe visant à faire passer de manière volontaire et totalement provoquée un courant électrique à destination du cœur, et ce afin de faire repartir ce dernier en cas d’arrêt ou lorsqu’il présente des troubles arythmiques que l’on appelle communément « fibrillation ». L’objectif est de redonner au cœur un rythme normal, ou sinusal.

Lorsqu’une personne se trouve en situation d’arrêt cardiaque, l’acte de défibrillation doit être pratiqué le plus vite possible, chaque minute étant comptée avant de constater le décès de la personne.

Selon le CFRC (Conseil Français de Réanimation Cardio-pumonaire) les chances de survie sont de 85% voire plus lorsque les conditions suivantes sont réunies : appel aux urgences, massage cardiaque efficace et immédiat et utilisation d’un défibrillateur dans les toutes premières minutes.

Le DAE, présent dans tous les lieux publics comme le veut la loi, permet donc cette intervention rapide et il donne la possibilité de sauver des vies pour toutes les personnes se trouvant à proximité. Passons donc maintenant aux explications relatives à ce fameux appareil et la possibilité qui est offerte de réaliser une défibrillation en toute simplicité et cela au prix d’une vie sauvée !

Le défibrillateur : indispensable pour sauver des vies

Ainsi, le défibrillateur automatisé externe, ou DAE, permet de lutter efficacement, et ce dans la vie de tous les jours, contre les risques d’arrêt cardiaque qui menace chaque citoyen de notre société. A noter qu’il s’agit de la première cause de mortalité en France juste après le cancer, des risques qui pourraient être largement évités si chaque citoyen de notre pays était formé aux gestes de premier secours et à toutes les choses à savoir pour sauver une personne en danger d’une mort certaine. Les chiffres sont clairs : la crise cardiaque fait plus de 50 000 victimes chaque année en France soit 137 toutes les 24 heures ou bien 1 victime toutes les 10 minutes. Si l’on se penche un peu plus attentivement dans tous les chiffres qui nous parviennent, on constate que dans les lieux recevant du public et qui ne sont pas équipés d’un DAE, les chances de survie à la suite d’un arrêt cardiaque sont de seulement 3%. Tout cela en sachant que dans ces lieux non-équipés d’un DAE et qui reçoivent du public, les décès surviennent souvent avec des témoins autour, des familles, des professionnels de différents corps de métier et qui pourraient tout à fait agir si un DAE était à leur disposition.

Les signes avant-coureurs d’une crise cardiaque sont, en plus de cela, assez simples à déceler pour une personne formée. La victime devient anormale, sa respiration tend à devenir irrégulière, son cœur atteint un battement inhabituel jusqu’à trembler plutôt que d’alimenter le reste du corps en sang, et le cerveau perd en oxygène. Dès lors que ces signes se produisent, c’est une véritable course contre la montre qui s’engage, une course contre la mort. Chaque minute qui passe réduit les chances de la victime de s’en sortir de plus de 10%. Une fois qu’une durée de 10 minutes est dépassée, la victime risque la mort. Lorsque l’on prend la mesure de cela, il est facile de se rendre compte qu’un arrêt cardiaque peut être pris en charge rapidement, si et seulement si nous disposons d’un DAE à proximité. Le cas échéant, c’est la mort qui gagnera cette course contre la montre. Bien évidemment, des personnes ont réussi à se sortir d’une telle situation à la suite d’un massage cardiaque bien réalisé. Mais force est de constater que pour éviter toutes les conséquences possibles à la suite d’un arrêt cardiaque, le DAE reste la solution à utiliser en priorité pour sauver une victime et lui éviter des troubles graves par la suite.

Depuis la loi entrée en vigueur en date du 13 octobre 2016 grâce aux agissements et aux encouragements de l’Assemblée Nationale, tous les Etablissements Recevant du Public (ou ERP) se doivent d’être équipés d’un DAE. Une décision politique majeure et importante qui fait, qu’aujourd’hui, les risques de mourir d’un arrêt cardiaque dans un lieu publique sont de moins en moins importants. Il est également important de rappeler que cette décision politique fait suite à une forte pression de la part de nombreuses associations de médecins et de professionnels de la santé, une pression visant à faire installer des moyens de premier secours dans tous les lieux publics afin d’éviter de trop nombreux décès qui n’auraient pu avoir lieu si les moyens nécessaires avaient été déployés sur le terrain.

Une obligation dans les entreprises ?

En tant que chef d’entreprise ou cadre dirigeant, vous vous êtes peut-être déjà posé la question de savoir si la présence d’un DAE était indispensable dans votre entreprise, dans un lieu privé par définition mais qui tend tout de même à accueillir du public, vos employés.

Selon la règlementation actuellement en vigueur, les chefs d’entreprise sont, ce que l’on appelle couramment, des garants de la sécurité A. Ce statut leur confère l’obligation de mettre entièrement à leur charge une obligation de sécurité à l’égard de l’ensemble de leurs salariés. Pour simplifier les choses, retenez que les chefs d’entreprise doivent tout mettre en œuvre pour veiller à ce que leurs employés puissent travailler dans des conditions décentes qui ne mettent pas en danger leur vie et leur santé. C’est pour cette raison, en partie, que des chefs d’entreprise ont été tenus pour responsables de la présence d’amiante dans des locaux professionnels et que ces derniers ont dû être rénovés voire détruits et remis à neuf aux frais du chef d’entreprise ou du moins de l’entreprise elle-même. Tout cela est régi et prévu par le Code du Travail, n’hésitez pas à vous y référer pour plus de précisions et de renseignements.

Plus concrètement, l’employeur est dans l’obligation d’installer dans son entreprise tout le matériel nécessaire à des conditions de travail décentes pour ses salariés mais il doit également veiller à « la mise en place d’une organisation et de moyens adaptés tendant à assurer la sécurité et à protéger la santé physique et mentale des travailleurs » (Code du Travail). Actuellement, force est de constater qu’aucune obligation spécifique ordonne aux chefs d’entreprise de procéder à l’installation de DAE dans les locaux de leur société. Aucun texte de loi mis en place n’indique, explicitement, que cette obligation incombe à tout chef d’entreprise. Cependant, et comme nous le disions précédemment en ce qui concerne l’obligation des employeurs de mettre en place des conditions de travail décentes, la jurisprudence a montré que l’installation d’un DAE faisait partie intégrante, justement, de ces conditions de travail décentes.

Pour tenter de résumer cela avec des termes peut-être moins juridiques, il est possible d’affirmer que le chef d’entreprise n’est, en l’état actuel des choses, pas obligé de procéder à l’installation d’un DAE dans les locaux de son entreprise. Cependant, en cas d’accident cardiaque pouvant entraîner la mort, l’accident est automatiquement requalifié en accident du travail ce qui contribue à engager la responsabilité de l’entrepreneur si ce dernier n’a pas mis tous les moyens possibles pour éviter cet accident, l’installation d’un DAE en étant une constituante majeure. La victime de l’accident pourra être immédiatement prise en charge au titre de la législation professionnelle. Elle pourra obtenir, comme réparation, des indemnités journalières, une indemnisation forfaitaire ou bien le versement d’un capital voire même d’une rente si la responsabilité du chef d’entreprise est avérée.

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