COMMENT REAGIR A UN ARRET CARDIAQUE ?
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LES GESTES QUI SAUVENT POUR REAGIR A UN ARRET CARDIAQUE :
Une victime en arrêt cardiaque doit être prise en charge au plus tôt par les secours spécialisés. Ainsi, l’appel aux secours d’urgence doit être fait le plus tôt possible, juste après avoir reconnu l’arrêt cardiaque.
En présence d’autres témoins, la personne qui s’occupe de la victime doit demander à l’un d’eux d’appeler les secours et d’apporter un défibrillateur pendant qu’il commence aussitôt le massage cardiaque.
En revanche, en l’absence de témoin, le sauveteur prévient les secours lui-même, va chercher le défibrillateur et revient auprès de la victime pour effectuer les gestes de survie. Lorsqu’il n’y a pas de défibrillateur à proximité, la ventilation par massage cardiaque est primordiale jusqu’à l’arrivée des secours.
En conclusion, savoir réagir à un arrêt cardiaque permet de laisser les meilleures chances de survie à la victime.
APPELER
Qui appeler ?
Le 112 (numéro d’appel européen), le 18 (sapeurs pompiers) ou le 15 (SAMU) qui sont interconnectés.
Comment ?
L’appelant doit donner aux services d’urgence les information suivantes :
- ce qui se passe : « c’est un arrêt cardiaque »
- l’adresse précise du lieu où se trouve la victime (ville, n°, rue, appartement, maison individuelle, digicode …)
- le numéro de téléphone d’où il appelle
- les gestes effectués: « un massage cardiaque est en cours, un défibrillateur est présent ou pas »
L’appelant doit pouvoir répondre aux questions qui sont posées.
Une fois l’alerte donnée, l’appelant doit attendre les instructions avant de raccrocher. Les services d’urgence peuvent indiquer où se situe le défibrillateur le plus proche et donner des conseils pour réaliser le massage cardiaque.
MASSER
Débuter immédiatement le massage cardiaque en attendant la mise en place d’un défibrillateur.
Le massage cardiaque consiste à appuyer régulièrement et fermement sur le thorax d’une victime. Ces mouvements vont faire circuler le sang dans le corps lorsque le cœur ne peut plus le faire lui même.
- S’assurer que la victime est allongée sur le dos, par terre
- Se placer à genoux auprès de la victime
- Dans la mesure du possible, dénuder la poitrine de la victime
- Placer le talon d’une main (Fig. 1) au centre de la poitrine, strictement sur la ligne médiane, jamais sur les côtes
- Placer l’autre main au-dessus de la première
- Comprimer la poitrine de 5 à 6 cm, avec les bras tendus, coudes non fléchis
- Relacher immédiatement la pression pour que la paroi remonte (décompression). La poitrine doit reprendre sa dimension initiale après chaque compression
- Enchaîner les compressions – décompressions à une fréquence régulière de 100 à 120 par minute
- Les insufflations restent utiles, notamment dans le cas des enfants, des noyés ou d’autres personnes souffrant d’un arrêt cardiaque ayant des causes respiratoires. Même dans le cas d’un arrêt cardiaque primaire s’expliquant par une arythmie, une bonne RCP doit comporter des compressions et des insufflations.
- Les insufflations doivent interrompre la RCP le moins possible : les deux insufflations doivent être réalisées en cinq secondes (pour interrompre le massage cardiaque externe le moins longtemps possible). Le ratio entre les compressions et la ventilation reste 30:2.
- Dans tous les cas, mieux vaut un massage cardiaque mal fait que pas de massage du tout. Il est également important de ne pas l’interrompre, d’où l’importance de se faire aider pour pouvoir se relayer.
Poursuivre le massage cardiaque jusqu’à :
- la pose d’un défibrillateur et entre les éventuels chocs électriques donnés par le défibrillateur
- le relais par les services de secours ou par un sauveteur plus compétent
- une réaction de la victime
NB :
- Si le sauveteur n’est pas seul, il peut se faire relayer en cas de fatigue pour effectuer le massage cardiaque.
DEFIBRILLER
Lorsqu’une personne est victime d’un arrêt cardiaque, le défibrillateur envoie un choc électrique permettant de relancer l’activité du coeur.
Ainsi, le défibrillateur automatisé externe (DAE) est un appareil capable de reconnaître une anomalie du fonctionnement du cœur à l’origine de l’arrêt cardiaque et de délivrer à travers le thorax (mis à nu) un choc électrique, afin de restaurer une activité cardiaque efficace (Fig. 2).
De plus, le défibrillateur donne des messages sonores et guide le sauveteur dans son action.
Le DAE est toujours accompagné d’une paire d’électrodes de défibrillation autocollantes avec câble intégré. Celles-ci, une fois collées sur la peau de la poitrine de la victime, les électrodes permettent de transmettre l’activité électrique cardiaque au défibrillateur et de délivrer le choc électrique lorsque c’est nécessaire.
Certains défibrillateurs sont entièrement automatiques (DAE), d’autres semi-automatiques (DSA). Ils ont la même efficacité.
Plusieurs accessoires peuvent être joints au défibrillateur dont :
– une paire de ciseaux, pour dénuder la poitrine en coupant les vêtements
– des compresses ou du papier absorbant, pour sécher la peau de la poitrine si nécessaire
– un rasoir jetable pour raser la victime à l’endroit où l’on colle les électrodes si elle est très velue
Utilisation du défibrillateur
Si un défibrillateur est disponible à proximité, le sauveteur envoie alors une personne le chercher pendant qu’il poursuit le massage cardiaque.
Dés qu’un défibrillateur est auprès de la victime :
- Appuyer sur le bouton marche/arrêt s’il y a lieu (Fig. 3).
- Suivre impérativement les indications vocales et/ou visuelles données par l’appareil. Elles permettent de réaliser les différentes opérations plus rapidement et en toute sécurité.
Le DAE demande de mettre en place les électrodes directement sur la peau de la poitrine de la victime et de les connecter ;
– Dénuder la poitrine (fig. 4)
– Sortir les électrodes de leur emballage
– Enlever la pellicule de protection et coller chaque électrode, en appuyant fermement, sur la poitrine nue de la victime
La position des électrodes doit être conforme au schéma visible sur les électrodes ou sur leur emballage (Fig. 5).
Une fois connecté, le défibrillateur indique alors qu’il réalise une analyse du rythme cardiaque et qu’il ne faut pas toucher la victime. Cette analyse dure quelques secondes.
Premièrement, le choc est recommandé :
Le défibrillateur annonce que le choc est indiqué et qu’il faut s’écarter.
– Le sauveteur s’assure que personne ne touche la victime.
– Il laisse le défibrillateur déclencher le choc électrique ou appuie sur le bouton « choc » clignotant quand l’appareil le demande.
Le défibrillateur délivre le choc.
– Dès que l’appareil le demande, le sauveteur reprend sans délai le massage cardiaque, sans retirer les électrodes et suit les recommandations de l’appareil.
Deuxièmement, le choc n’est pas recommandé :
Le défibrillateur annonce que le choc n’est pas indiqué et demande de réaliser les manœuvres de réanimation. Le sauveteur poursuit le massage cardiaque sans retirer les électrodes et suit les recommandations du défibrillateur.
Continuer à suivre les recommandations du défibrillateur jusqu’à l’arrivée des secours.
En outre, le défibrillateur cardiaque doit rester allumé et en place jusqu’à l’arrivée des secours.
En aucun cas, le sauveteur ne doit retirer les électrodes de la poitrine de la victime ou éteindre le défibrillateur.
Conclusion :
Savoir réagir à un arrêt cardiaque en appelant immédiatement les secours, en commençant le massage cardiaque sans hésitation ni retard, et en utilisant un défibrillateur dès que possible, le premier témoin assure à une personne qui présente un arrêt cardiaque brutal toutes les chances de survivre. Si la victime décède, le premier témoin aura fait tout ce qui était en son pouvoir.
LE FILM PEDAGOGIQUE DE LA FEDERATION FRANCAISE DE CARDIOLOGIE
Savoir reconnaître l’arrêt cardiaque, adopter la bonne attitude et faire les gestes qui sauvent : tout cela en images